« Connais-toi toi-même », l’adage est vieux comme un temple à Delphes, repris par Socrate et par tant d'autres depuis. Car se connaitre soi est bien le 1er pas pour un chemin heureux, la 1ère pierre de la confiance, de l’estime et de l’affirmation de soi. Et le fondement de tout leadership.
Se connaitre, ca veut dire quoi ?
Si je vous pose la question, vous me répondrez peut-être :
Savoir dire ce que j’aime, et ce que je déteste.
Mes forces et mes faiblesses. Les choses pour lesquelles je suis doué, ces talents que les autres me reconnaissent
Ma personnalité, mon bon ou mauvais caractère
Ma culture, mon pays, ma foi, mon éducation
Mes habitudes, mon environnement quotidien, mes contraintes
Tant de choses finalement. De la plus simple, visible de tous, à la plus intime, que l’on a du mal à s’avouer à soi-même, ou qui reste même bien cachée dans notre inconscient.
Alors par où commencer quand on veut avancer dans ce voyage intérieur ?
En tant que coach, j'amène mes clients à se questionner sur 4 questions fondamentales : leurs croyances, leurs valeurs, leurs besoins et leurs limites.
La révélation de nos croyances
Il n’est pas question ici de notre foi quelle qu’elle soit, mais de la paire de lunettes que nous avons tous sur les yeux, et qui colore notre vision du monde. Cette paire est unique, et la manière dont nous voyons le monde est unique.
Nos croyances, qui prennent souvent racine dans l'enfance, ce sont toutes les choses que nous croyons vraies à tel point que nous n’y pensons plus. Les verres de nos lunettes sont invisibles à nos yeux.
Mais une croyance n’est qu’une affirmation personnelle. Une perception de nous même, des autres, du monde. Elle a une réalité psychologique, mais n’est pas forcément logique, et encore moins partagée par les autres.
Les croyances naissent de l’expérience.
Une seule très mauvaise expérience peut nous marquer à vie. Tout comme la répétition de petits moments, de petites remarques ou phrases à l‘apparence anodines finissent par nous persuader d’une vérité qui n’en est pas une.
Une seule tromperie, et l’on n’aura plus confiance en l’amour, persuadé que tous les hommes sont des mufles; une seule chute, bien humiliante, et l’on sera persuadé d’être définitivement le maladroit de service.
Des « mais qu’est-ce qu’il est stressé cet enfant » , entendu et réentendu de la bouche d’un parent certainement un peu trop tendu, et nous voilà sans autre choix que de devenir un anxieux chronique. Ou encore des « la vie, c’est pas facile » entendu tous les soirs à l'heure du dîner, et nous voilà avec des lunettes bien plus grises que roses sur le bout du nez !
Une croyance c’est une généralisation, un raccourci un peu rapide, mais qui peut s’ancrer toute une vie.
Une croyance s’auto entretient.
Notre monde étant basé sur elle, nous faisons tout inconsciemment pour renforcer cette perception. Allant jusqu’à agir de telle sorte que notre croyance est encore plus vraie à nos yeux.
Ainsi la jeune femme trompée ne rencontrera évidemment que des goujats, qu’elle aura pris soin de bien choisir, et le présumé maladroit se mettra toujours dans des situations périlleuses où la seule issue possible sera de tomber à la renverse….
Des croyances bien souvent limitantes
Les croyances qui touchent à notre identité, « de toute façon, je suis trop timide », ou à nos capacités, « je serai bien incapable de faire ça », sont les plus impactantes, car elles sont souvent des croyances limitantes. Minant confiance et estime de soi, elles sont de véritables freins à notre épanouissement.
La plupart du temps, nous n’avons pas ou peu conscience de ce système de croyances, qui pourtant colore toute notre vie. Et pas toujours en pastel.
D’où l’intérêt que je vais porter en tant que coach au vocabulaire employé par mon client, ses généralisations, ses certitudes, et travailler avec lui pour lui faire prendre conscience de sa paire de lunette. Puis, doucement, dans le respect de l'identité qu'il s'est construit peu à peu, le mettre en action pour lui faire modifier quelques teintes inappropriées.
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