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Été 2020, y a t-il un mode d'emploi ?

Je ne sais pas vous, mais moi je me sens vidée.

Comme si j’étais passée sous un rouleau compresseur.

Et pourtant, on ne peut pas dire que le niveau d’activité de ces 4 derniers mois ait été le plus intense de ma vie professionnelle. Ou en fait si, peut-être ?

Parce que c’est vrai que je n’ai pas croulé sous les demandes de devis ou les missions clients. Non pas vraiment ! Mais je n’ai pas cesser de travailler, et intensément.


Mais qu'ai-je bien pu tant faire ?


Accompagner mes clients, ceux que j’avais avant. Cela a été ma priorité.


Renouveler mes prestations, me questionner sur les besoins de mes clients, ceux du fameux "monde d’après".


Ne pas cesser de faire, défaire, refaire, mon offre. Pour être au plus juste des besoins supposés. Je dis supposés parce que j’ai fini par comprendre que même mes clients, actuels ou futurs, ne savaient pas ce dont ils avaient vraiment besoin pour traverser cette période inédite.


Communiquer, dire que je suis là, que je peux aider, me positionner pour le rebond, cette reprise tant espérée. Être visible et être prête quand les besoins deviendront des demandes.


Me former, beaucoup. Au marketing, aux réseaux sociaux, à la process communication. Je viens d’obtenir une première certification sur ce modèle qui va me permettre d’accompagner sur un autre axe mes clients.


Lire, écouter, participer à des conférences, des brainstormings, des échanges, des réunions virtuelles de mes réseaux,… bref rester connectée. Je ne sais pas combien d’heures j’ai passé en visio ces derniers mois, mais c’est très conséquent. Au point que c’est devenu un mot familier de ma petite dernière de 4 ans ! Mais c’était essentiel, pour ne pas rester seule et aussi pour sentir les choses, comprendre, m’adapter, encore.


Donner aussi. Animer des conférences, des webinaires, des cercles d’échanges entre managers et dirigeants. Pour essayer de les aider à y voir plus clair et traverser un peu mieux cette période.

Et animer le cercle Bouge Ta Boite d’Annecy, passionnant mais également très prenant. Animer un réseau dans une période troublée où le stress des entrepreneures est au plus haut m’a demandé beaucoup d’énergie.


Tout cela en veillant aussi à l’équilibre de ma famille et de mes proches, et notamment en jonglant avec les emplois du temps complètement déstructurés de mes 3 filles.



En fait, je comprends mieux pourquoi je me sens fatiguée. Et je ne suis pas la seule.


Toutes les personnes de mon entourage, personnel ou professionnel, quel que soit leur âge, leur situation professionnelle, se sentent exténuées et stressées.

Parce-que quels qu’aient été nos niveaux d‘activités pendant ces derniers mois, le niveau d’émotion étaient tellement fort, qu’il nous a lessivé. Passer à la machine.


Ce sont ni plus ni moins nos besoins fondamentaux qui ont été bousculés.

De quoi remettre au gout du jour la fameuse pyramide de Maslow.


Tout d’abord notre besoin de sécurité. Sécurité physique et sanitaire évidemment. Mais aussi financière et professionnelle.


Puis notre besoin d’appartenance et de lien. Nous avons été isolés de nos proches, nos amis, nos relations sociales pendant 2 mois, et depuis qu’on les a un peu retrouvés, on ne peut même pas les serrer dans nos bras, ni même faire des fêtes débridées avec eux !


Et enfin, notre besoin de pouvoir personnel, lié à l’estime de soi, à l’épanouissement. Cela fait plus de 4 mois que nous avons perdu une forme de contrôle sur nos vies, et ce sont des contraintes externes qui dictent la plupart de nos pas.


L’enjeu est donc triple pour chacun de nous : nous réassurer, nous relier et reprendre le pouvoir sur notre vie. C’est juste énorme.

Et il me semble évident qu’il va nous falloir patienter un peu pour cocher ces 3 cases….


Parce que rien n’est fini.


Pour moi, il n’y a pas de monde d’avant, ni de monde d’après, du moins pas encore, parce que la rupture, la parenthèse, n’est qu'ouverte. Rien n’est réglé. Ni sanitairement, ni économiquement évidemment.

Vous me trouver peut-être un peu morose... Je vous l’ai dit, c’est la fatigue !


J’essaie simplement de dessiner un chemin à suivre dans cette parenthèse, que je ne maîtrise pas.

J’ai plein de projets pour la rentrée, des idées, des envies, des partenariats en cours. Je suis si motivée par mon métier, et tellement certaine que les besoins d’accompagnements des managers et des dirigeants sont plus que jamais d’actualités.

Je sais que le coaching, qu’il soit individuel ou collectif, peut être une aide absolue pour traverser l’incertitude et les crises. Avoir un miroir qui nous permet de dévoiler nos ressources insoupçonnées, nous avons plus que jamais besoin de cela.


Mais pour autant je sais que je ne contrôle pas ce qui va se passer. Que j’aurai beau tout faire, tout jalonner, mettre toute mon énergie et mon engagement, une grande partie de ma rentrée ne dépendra pas de moi.



En terme d’apprentissage du lâcher prise, on n’a pas fait mieux que cette expérience.


Alors que faire ?


Et bien se mettre sur pause un un moment. Faire en sorte de pouvoir ouvrir une vrai parenthèse, choisie celle-ci, dans la parenthèse que nous subissons depuis le 15 mars.


Débrancher tout et profiter de ce bout d’été qu’il reste. Respirer.


Laisser tomber les masques de force, de pugnacité, d’enthousiasme et d’humour (un peu noir parfois, j'avoue), que je me suis efforcée de garder toutes ces semaines, pour pouvoir évacuer vraiment les tensions et les émotions.


Cela passe certainement par un peu de morosité en fait…

L’acceptation, et donc le lâcher prise, commence toujours par une phase de tristesse. Laissons là arriver puis traversons la tranquillement.


Ensuite, prendre soin de soi, du corps, des sens, bouger, faire du sport, pour lâcher ce mental qui n’a que trop tourner ces derniers mois.

Peut-être que je vais me mettre au vélo pour arrêter celui qui tourne trop vite dans ma tête !



Je vous souhaite un bel été, qu'il vous permette de recharger votre niveau d'énergie.


Quels que soient votre tempo et votre destination, même si ce n’est que votre foyer, je vous souhaite de déconnecter, de souffler, de vous laisser chahuter un peu par les émotions qui ressortent puis de lâcher la pression.

Ne vous questionner pas trop, ne vous projeter pas trop, ne vous inquiétez pas trop… ce n’est pas le moment.



Je vous souhaite de réussir à être simplement là où vous êtes. Dans l’ici et le maintenant. Tout entièrement.


On se retrouve à la rentrée !

Prenez soin de vous!

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