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Ce que j'apprends de ce confinement

Un mois que nous sommes confinés.

J’ai presque envie de dire déjà !

Le temps passe vite, moins vite qu’en liberté c’est certain, mais il nous glisse quand même entre les doigts, nous laissant toujours insatisfaits de trop ou de ne pas assez en faire.


Difficile de trouver le bon curseur, entre le lâcher prise que je souhaiterai, l’envie de profiter de cette parenthèse imposée pour en faire un temps privilégié dans mon cocon familial, et cette envie farouche de continuer à exercer mon métier et proposer mes services dans cette période troublée. La volonté de ne pas perdre totalement pied avec la réalité économique, la nécessité absolue de préparer l’après pour être prête quand le temps viendra. Prête à relancer la machine, celle de ma petite entreprise, pour que tous les efforts fournis jusqu’à présent ne soient pas anéantis par cette crise.

Drôle de dilemme. Assez inconfortable. Déséquilibrant et fatigant.

Même s'il n'est rien avec la réalité de ceux qui sont confronté pour de vrai au combat qui se joue dehors.

Alors pour tenter de prendre du recul, je me suis dis que j’allais me questionner sur ce que j’avais appris en un mois de confinement.



1. Je suis faite pour ce métier


Je le savais déjà, c’est vrai, mais ce confinement me le rappelle de la plus jolie des manières.

Les plus grands moments de satisfaction que j’ai eu pendant ce dernier mois, ont eu lieu quand j’ai coaché à distance. Mes clients, mais aussi des personnes à qui j’ai proposé des séances solidaires. A chaque fois, j’ai ressenti cet état de flow, ce sentiment d’être à la bonne place et de faire ce pour quoi j’étais faite. Le sourire sur mes lèvres, l’énergie palpable et le sentiment de plénitude que j’ai sentis à chaque fois que j’ai raccroché skype, me confirme que je ne me suis pas trompée en choisissant cette voie. Et vu la difficulté du contexte et de ce qui m’attend après, c’est un précieux cadeau.

flow et alignement

2. La force des réseaux


La encore, ce n’est qu’une confirmation de ce que je savais déjà, tant la force du collectif est une de mes convictions profondes. Les différents réseaux auxquels j’appartient aujourd’hui en tant que femme ou en tant qu’entrepreneure m’aide au quotidien à vivre ce confinement. Des blagues, des conseils, des bonnes idées, des pistes de développement, des formations, des webinaires, …tout ce que nous échangeons a une valeur folle, dont la principale est de ne jamais me sentir seule pour affronter cette épreuve inédite.

la force des réseaux


3. La roue des émotions tourne, s’emballe, et s’immobilise…

Comme prévu dans mon dernier article sur la roue des émotions, la mienne a fait plusieurs tours ces dernières semaines, parfois à grande vitesse, me faisant passer du rire à la tension en quelques minutes…

Mais ce confinement m’a permis de mettre à jour mon émotion prédominante, celle sur laquelle ma roue s’arrête souvent, et qui sous-tend beaucoup de mes actions : la peur.

La peur pour mes proches. Peur de les perdre, peur de ne pas être assez présente pour eux, de ne pas être assez réconfortante pour mes enfants, pas assez patiente, trop stressante, peur que ce confinement ne les impacte beaucoup plus que je ne l’appréhende, peur qu’ils en souffrent, …

Mais aussi une peur plus tournée vers moi. Peur de ne pas être assez forte pour faire face à l’après, peur que ce que j’ai amorcé ne soit pas assez solide, peur de ne pas être à la hauteur en terme d’énergie, peut de devoir renoncer….

Quand je me suis aperçue que c’était la peur qui prédominait chez moi, je me suis dit que c’était normal en cette période houleuse, que c’était une réaction instinctive, en lien avec le mode survie dans lequel nous sommes. Mais à échanger avec mes proches, je m’aperçois que ce n’est pas la peur qui domine chez tout le monde. D’autres ont plus de colère, de frustration ou de tristesse.

Alors voilà, je suis une peureuse !

Au fond, cela aussi je devais le savoir, le premier article que j’ai écrit sur ce blog, et qui parlait de mon lancement d’activité, s’appelait « ne pas attendre de ne plus avoir peur » !

Et j’avais déjà conclu que ce n’était pas grave d’avoir peur, au contraire puisque c’est l’émotion qui nous pousse à l’action. Il faut évidemment qu’elle reste un moteur, et pas un frein. Je reste vigilante.


la roue des émotions


4. Continuer à apprendre à lâcher le mental


Ce petit vélo dans ma tête qui tourne trop vite, et pas toujours à bon escient, malgré tout le travail que j’ai fait sur moi ces dernières années pour apprendre à lâcher prise, il est toujours là, plus petit, mais toujours là.

Avec ses milles questions en boucle. Sur ce qu’il convient de faire aujourd’hui, ce qui est juste, ce qui bon pour moi, pour mes enfants, sur demain, sur après,… toutes ces incertitudes qui se transforment en conjectures et multiples hypothèses… aussi vaines qu’inutiles.

Accepter de ne pas savoir, de ne pas maitriser, rester humble et centré sur aujourd’hui. C’est ca notre défi.

Je suis donc en train de relire « Le pouvoir du moment présent », que j’avais lu en 2013, juste avant de commencer ma formation de coach. Je m’aperçois que ce livre résonne différemment aujourd’hui. Je suis davantage mûre pour le message, c’est certain, mais surtout ce confinement est le meilleur moment pour apprendre à se concentrer sur ici et maintenant.

lacher le mental

5. La manière dont chacun d’entre nous vit ce confinement est de l’ordre de l’intime


Cette crise est paradoxale. Elle est à la fois tellement collective et universelle, et à la fois tellement personnelle. Ce que cette épidémie fait remonter en chacun de nous est vraiment de l’ordre de l’intime, de notre identité fondamentale, de nos croyances personnelles, de nos valeurs et de nos émotions profondes.

Alors ne vous jugez pas, ne vous comparez pas, ne vous dites pas « Il gère mieux la crise que moi », « elle est plus positive, plus dynamique », « Regarde tout ce qu’il fait », « Elle est plus courageuse, plus généreuse »,….

La encore, inutile et vain.

Nous faisons tous du mieux que nous pouvons, avec ce que nous sommes, nos blessures, nos failles, nos forces et avec notre réalité.

Rat des villes ou rat des champs, seul ou en famille, à faire l’école ou pas, en télé travail débordé ou en désespérance d’activité, salarié ou indépendant, malade ou en bonne santé,… Cette crise nous met face à nous-même comme rarement, face à notre quotidien, à notre réalité, à nos choix, à nos émotions, face à nos espoirs et à nos rêves aussi.

Alors foutons nous un peu la paix ! Nous ne sommes ni tout puissants, ni parfaits, nous ne ressemblons pas, pas tous en tous cas, à cette image d’épinal du confiné bienheureux et émerveillé de ce qu’il redécouvre de la vie ou de la nature… !



Nous jouons tous à ce nouveau jeu inconnu, avec cette nouvelle donne, des jours nous perdons, des jours nous gagnons.

La partie n’est pas encore finie.

Et je suis persuadée que nous avons encore des tas de choses à en apprendre.

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